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L'arrivée du deuxième enfant dans la famille

Préparation mentale des parents et de l'ainé à l'arrivée d'un nouveau bébé



L'arrivée du deuxième enfant est imminente et vous êtes plein de doutes et d'appréhension quant à la réaction du premier ? Aimerez-vous

le cadet autant que vous aimez votre ainé ? En effet, l'arrivée d'un deuxième enfant est un évènement important auquel il faut se préparer.



Les quelques questions que les parents oublient de se poser au sujet de la naissance du deuxième bébé sont comment cela nous affectera-t-il en tant qu'individus, en tant que couple et en tant que famille ? Beaucoup estiment ne pas avoir besoin de se préparer car ils savent déjà ce que devenir parent signifie et il n'y a pas cette fois de "changement de statut". Il est probable que tout le matériel acheté pour l'ainé servira au second, participer aux cours de préparation à l'accouchement ne vous semblera pas nécessaire, et la mère ne prendra pas de congé maternité avant d'avoir perdu les eaux ! Pourtant, l'arrivée d'un deuxième enfant est un évènement psychologique important pour chacun des membres de la famille, qui touche différent aspects émotionnels et pratiques.


À quoi faut-il se préparer ?


Tout comme l'arrivée du premier enfant a chamboulé l'équilibre du couple, l'arrivée du deuxième enfant est un évènement qui va bouleverser l'équilibre du trio que vous formiez jusqu'à présent (parents + ainé), ce qui demande des ajustements et une nouvelle organisation. La préparation mentale est un facteur de résilience nécessaire pour prévenir contre le risque de crises familiales qui surviennent parfois à cette étape de la vie. Le fait d'être passé de l'état de "non parents" à l'état de "parents" à la naissance du premier ne signifie pas qu'il n'y a pas de changement à la naissance du deuxième. Etant donné que chaque enfant est unique (et heureusement !), chacun aura des besoins divers qui nous amènera à adapter un style parental différent. C'est une préparation principalement mentale. Essayez d'imaginer votre vie àpres la venue du bébé et parlez-en avec votre conjoint.


La naissance d'un deuxième enfant évoque chez les parents des souvenirs sur leurs propres relations fraternelles. Rappelez-vous de votre enfance, quelle place occupiez-vous au sein de votre fratrie ? Quelle genre de frère ou sœur étiez-vous ? L'ainé responsable, le premier de papa et maman ? Le cadet qui obtenait un peu moins d'attention ? Le benjamin chouchouté de tous ? Tout ceci est évidemment généralisé et stéréotypé mais le fait est que la position dont vous avez hérité réveillera en vous des souvenirs et des sentiments passés. C'est peut-être le bon moment d'en parler avec votre conjoint, de partager vos ressentis et votre opinion sur le développement de vos propres enfants en tant que fratrie.


Comparer ses enfants est tout à fait naturel mais est souvent source de frustration. Mon aîné dort si bien, pourquoi mon second ne dort-il pas ? Essayez dès à présent d'intégrer le fait que chaque enfant est différent.


La charge mentale augmente. La notion du temps change.

Bien qu'il y ait toujours 24h dans une journée, la notion du temps peut changer. Le temps que vous aviez lorsque votre aîné dormait ou lorsque votre conjoint s'en occupait va maintenant être consacré au bébé, et vous vous retrouverez davantage occupé, et en conséquence, vous aurez moins de temps pour vous même (temporairement bien sûr), ce qui risque de vous frustrer. Cette frustration retombe souvent sur les épaules du conjoint car la sensation de faire plus qu'il n'en est possible alors que le temps manque nous donne l'impression que celui-ci ne fait rien ou presque. Asseyez-vous ensemble et essayez de réévaluer la répartition des tâches.


Et parmi tout cela, comment préparer notre aîné ?

Tout d'abord, comprenez ce qu'il ressent. Il ne s'agit pas d'un simple caprice et il ne le fait pas exprès. Imaginez un instant que votre conjoint rentre un soir avec un autre amoureux / amoureuse. Si vous exprimiez votre surprise ou votre colère à ce sujet et qu'il vous garantirait son amour, cela vous calmerait-il pour autant ? A priori, non. Pour le moment, votre enfant a perdu son équilibre et sa place dans la famille. Pourquoi avez-vous décidé qu'il ne vous suffisait plus ? Manquait-il quelque chose ? A-t-il fait quelque chose de mal ? Evidemment que non, mais ça, il ne le sait pas.


En tant que parents, vous savez plus ou moins comment les choses vont se passer. Le fait de lui avoir annoncé qu'il y avait un bébé dans le ventre de maman ne l'a pas préparé à la réalité. Il ne s'attendait pas à ce que le nouveau bébé empiètrait sur le temps que ses parents lui accordaient jusque là, qu'il lui piquerait ses vêtements, ses jeux, et l'attention de ses parents. S'il avait su, il n'aurait pas signé pour cela. Rassurez-le sur sa place dans la famille, physiquement et mentalement. Parfois, les enfants craignent qu'un petit frère ou qu'une petite soeur ne vienne pour le remplacer : il est arrivé, alors je dois m'en aller. C'est pour cela qu'il est primordial de lui expliquer et de le rassurer sur le fait qu'il reste bel et bien à la maison avec ses parents, que vous continuez d'être son papa et sa maman et que vous l'aimez tout autant.


Laissez-le exprimer les sentiments négatifs qu'il éprouve envers le bébé. Il ressent jalousie, colère et frustration. Les phrases telles que "comment est ton petit-frère, tu l'aimes ?" lui renvoie le message qu'il devrait l'aimer et qu'il n'a pas le droit de ressentir d'hostilité envers lui, or, il ne s'en sentirait qu'encore plus incompris. Une partie de lui aime forcément un peu le bébé, et une autre partie de lui le déteste un peu : laissez-le exprimer aussi ce côté.


Régression : il n'est pas rare que les aînés adoptent un comportement régressif et demandent des choses dont il n'avaient plus besoin depuis longtemps (par exemple, votre enfant pourrait vous réclamer un biberon ou une tétine, ou bien vous demander de l'aide pour s'habiller alors qu'il en est très capable tout seul). Essayez de ne pas en faire un problème et encouragez-le gentiment à agir « comme un grand ».

Consacrez-lui du temps et des choses rien que pour lui. Du temps de qualité. Des jeux ou des activités que seul lui peut faire. Essayez de lui faire sentir qu'il est parfois votre priorité. Par exemple, si votre bébé fait du bruit et qu'il n'a pas besoin de vous tout de suite, dîtes une phrase comme "un instant mon bébé, je suis occupé avec mon grand, quand nous aurons terminé, je m'occuperai de toi".


Frapper ou mordre le bébé. Vous devez évidemment être ferme à ce sujet, pour autant n'en soyez pas surpris. Votre enfant tente d'exprimer ses émotions avec les outils dont il dispose. Ne le grondez pas, mais internevez immédiatement, ne faîtes pas comme si rien ne s'était passé. Eloignez doucement votre bébé et, en parallèle, aidez votre aîné en verbalisant ses sentiments. Ainsi, vous lui donnerez des outils plus adaptés pour s'exprimer. "Tu es triste / en colère / frustré que le bébé se réveille et nous interrompt en plein jeu, c'est vraiment difficile qu'il nous dérange à chaque fois". Tu as le droit d'être en colère, mais tu n'as pas le droit de frapper." Sans pour autant l'envoyer au coin, ne revenez pas sur les limites claires définies jusqu'à présent. Il est important que règne un ordre dans la maison.


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